Combattre le VIH SIDA, un pari réussi ?

Sexualité

Le 01 décembre de chaque année, est une journée internationale dédiée à la lutte contre le VIH/Sida. Le Burundi s’est réuni aux autres nations du monde entier pour célébrer cette journée. Les cérémonies se sont déroulées en province KARUSI au stade communal de Bugenyuzi, sous le thème : « mettre fin aux inégalités, mettre fin au sida, mettre fin aux pandémies » 

Les cérémonies étaient rehaussées par la présence de la Première Dame du Burundi, et Représentante de l’OPDAD BURUNDI, Madame Angeline NDAYISHIMIYE et le Ministre de la Santé Publique et de lutte contre le Sida et les autres pandémies, Madame Sylvie NZEYIMANA. Différentes organisations nationales et internationales travaillant dans le secteur de lutte contre le VIH/SIDA au Burundi étaient présentes aux cérémonies. Il s’agit entre autres de l’OPDAD-BURUNDI, FNUAP, Unicef, OMS, Caps+, ONU-SIDA, PEPFAR, USAID et du Ministère de lutte contre le Sida et les autres pandémies au BURUNDI.

La gouverneure de Karusi, Madame Calinie Mbarushimana, a démontré la situation du SIDA dans sa province, dont la direction lui est confiée. « Les séropositifs reçoivent en quantité suffisante les ARV (anti retro viraux) dans tous les centres de santé et hôpitaux de la province Karusi. Chez les jeunes, le dépistage avant le mariage est une obligation. Chez les mamans, le dépistage avant l’accouchement est prioritaire et enfin le dépistage volontaire est gratuit »

D’après la Gouverneure, le nombre des séropositifs en province Karusi pour l’année 2021 est la moitié de ceux de l’année 2020. Ce qui témoigne des efforts de l’Etat et des organisations qui aident dans le programme de lutter contre le SIDA. La Première Dame a demandé à tout le monde qui était présent dans la JMS de prendre à cœur le projet d’éradiquer totalement le VIH Sida et atteindre l’objectif national de mettre fin au Sida d’ici 2030. Elle a aussi rappelé que là où règne le SIDA, il n’y a pas de développement durable. Elle a également rappelé aux concernés, d’appliquer la loi sur quiconque se rend coupable de la propagation du Sida dans le pays.

« Revenir aux dialogues parents-enfants et leur donner du temps de dialogue, afin de les priver d’être emportés par les réseaux sociaux ou les mauvais amis. Ce qui, quelque fois peut désorienter l’éducation de l’enfant et même la culture burundaise. »

Elle a également demandé aux jeunes de vivre l’abstinence et continuer les études pour un avenir meilleur, au lieu de perdre du temps. Elle leur a demandé de s’inscrire dans des Coopératives et les associations collinaires et travailler avec les autres pour améliorer leur condition de vie.

« Les séropositifs doivent continuer quotidiennement à prendre les ARV conformément au protocole du MSPLS et à contribuer au développement du pays. »

La Première Dame du Burundi demande à la population Burundaise de se faire dépister pour que chacun puisse connaître son état de santé et garder la fidélité car à part le VIH/Sida, il y a d’autres maladies sexuellement transmissibles et meurtrières.

La Première Dame, a également rappelé que la vision de sa fondation OPDAD –Burundi est d’œuvrer pour un Burundi développé avec des enfants, des jeunes et des femmes en bonne santé et autonomisés.

Pour finir, la Première Dame a offert à 100 personnes Séropositives, une aide composée du lait, des pagnes, du riz, du sucre, bassins, casseroles, la bouillie et du sel.

 

  Le Ministre de la Santé Publique, de lutte contre le SIDA et les autres pandémies.

« Mille cent douze centres de santé dans tout le pays dépistent volontairement la population. Dans les 1012 CDS, 943 ont le programme PTME qui est un programme de suivi des femmes séropositives enceintes afin qu’elles donnent naissance aux enfants sans SIDA. Huit cent cinquante-cinq sont des CDS qui ont un département actif pour donner les ARV en cas de besoin aux séropositifs. » Selon Madame Sylvie Nzeyimana, la Ministre de la Santé Publique et de lutte contre le Sida,  dans tout le pays 99,9% des séropositifs sont sur les ARV et parmi eux, 92% font un contrôle au moins une fois l’année pour connaître leur charge virale.

 

 

 

 

Hamza Venant BURIKUKIYE, représentant du Caps+, quant à lui, a indiqué que le projet PTME va aider dans la réalisation du souhait d’éradiquer complétement le sida d’ici 2030.  « Je demande à la population de donner une considération suffisante aux séropositifs, la discrimination n’est pas une solution », a-t-il dit.

HAMZA a aussi salué le programme de mettre directement tout séropositif aux ARV et si ces derniers sont biens pris en charge, le niveau de virus du VIH/SIDA diminue et le séropositif vit bien comme d’autres personnes. Aujourd’hui, il est difficile de différencier le séropositif des autres personnes par l’apparence et cela grâce aux efforts du gouvernement et de ses partenaires dans le programme de lutte contre le sida.

Un clin d’œil

Monsieur Hamza Venant BURIKUKIYE a émis le souhait de voir les séropositifs impliqués dans la réalisation des activités comme cette journée internationale du Sida.  Les adultes sont aidés à 99% mais les enfants de 0-14ans sont aidés à 30%, donc que les efforts soient augmentés dans le secteur des enfants pour les aider au même niveau que les adultes. Apprendre à considérer les séropositifs et les distinguer des drogueurs ou des travailleuses du sexe parce que les causes de contamination des séropositifs ne sont pas toujours liés à la pratique du sexe. Enfin, Monsieur Hamza a demandé que les cinq associations des séropositifs soient les partenaires de l’OPDAD BURUNDI.

Hamza Venant Burikukiye a fini son discours en demandant à tous les séropositifs de prendre part dans le développement durable du pays et intégrer les associations et coopératives locales.

Nicaise MAYAGWA

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