Vivre de l’art au Burundi, une longue marche à suivre

Entrepreneuriat

La semaine du 15 au 20 novembre 2021 était une semaine mondiale de l’entrepreneuriat. Les acteurs des différents secteurs culturels se sont réunis pour débattre sur le thème « jeunes entrepreneurs, quel besoin, quel appui ? » 

 

Vendredi, 19 novembre était le jour où PASSAC BURUNDI en partenariat avec BBIN a organisé un panel sur les ICC au Burundi. Cinq panelistes étaient présents pour parler sur ce secteur. Ils ont parlé sur l’audiovisuel, les médias interactifs, arts visuels, la peinture, sculpture et autres.

Edith Stein Kimana, la ménagère et coach artistique du label de Bantu Bwoy Entertainment ; une société de management et de commerce. « On s’occupe principalement des artistes musiciens, on travaille avec des sociétés culturelles privées mais surtout la carrière artistique avec des musiciens du label et ceux qui ont un partenariat avec Bantu bwoy. » D’après Stein, les artistes ont besoin de quatre choses pour qu’ils puissent vivre de leurs œuvres. C’est entre autre, les plateformes pour créer des connexions, les droits d’auteur, les concerts et le public. Elle ajoute encore que les artistes burundais travaillent mais ils n’arrivent pas à grand-chose.

 

Alain Justin directeur du centre artistique de Gitega « Ce centre  a été  créé dans le but d’encadrer les jeunes talentueux des domaines variés comme les arts plastiques et de l’artisanat d’arts. » Cette organisation œuvre aussi dans le secteur des arts plastiques et dans le design. Ils ont des objectifs proches de l’art et de l’entrepreneuriat. Pour accompagner  les jeunes avec un encadrement artistique et culturel, ils le forment dans le domaine des T.I.C en leur offrant des formations de base pour qu’ils puissent évoluer avec des techniques modernes.  Ils ont aussi la mission de promouvoir le tourisme au Burundi par la restauration des patrimoines nationaux.

« La vison du Coprodac est que le secteur audiovisuel cinématographique du Burundi soit mieux organisé, structuré, professionnalisé et prospère et bien sûr que le Coprodac soit une référence dans le plaidoyer, dans la formation et dans la professionnalisation dans le secteur du cinéma et de l’audiovisuel au Burundi. » Jean marie Muco cinéaste et chercheur audiovisuel et vice-président de COPRODAC (Collectif des Professionnels pour le Développement de l’Audiovisuel du Cinéma au Burundi) Il ajoute encore qu’ils font la promotion des artistes et de leurs œuvres à travers des événements qu’ils organisent comme la soirée du film, des festivals.

Isaac responsable de Carrefour des beaux-arts. « C’est une société qui fonctionne sans forme de structure pluridisciplinaire c’est-à-dire qui développe beaucoup d’activités qui s’appellent, qui se complètent, qui s’interpellent pour constituer en tout faire de l’art. Selon Isaac, cette société développe des activités sur trois axes dont la recherche, l’information et la production. »

La dernière paneliste était Diane Kaneza qui représentait  la chaine de télévision Burundi News Publication Télévision (B-NP TV). « Les diffuseurs (médias) jouent le rôle du mauvais élève dans le secteur de l’industrie culturelle et créative(ICC). Mais pourtant ils sont là pour parler de ses artistes et leurs œuvres et pour les présenter au monde. Ils ont un journal de la culture qui représente les activités culturelles de chaque semaine. Ils veulent donc signer les contrats de partenariats avec Coprodac pour avoir les droits et permission de pouvoir diffuser les films burundais que Coprodac a dans ses catalogues. »

Les défis évoqués par les panelistes

Tous ont dénoncé les défis qui handicapent le secteur de l’industrie culturelle et créative au Burundi. Les défis majeurs sont :

  • Les stratégies limitées de se démarquer sur le marché international
  • Les stratégies limitées à l’accès au financement
  • Le manque des écoles artistiques au Burundi
  • Le secteur des ICC n’est pas bien outillé
  • La confusion dans la signature des contrats entre les artistes, les diffuseurs et les maisons de production
  • Manque des dialogues suffisants pour s’entendre de quel genre de services à mettre ensemble (partenariat).
  • Les artistes burundais ne maîtrisent pas bien comment se vendre.

Des solutions ont été proposées par ces panelistes

Les panelistes et les intervenants sont tous revenus sur les solutions qui pourraient aider dans le développement du secteur des industries culturelles et créatives dans notre pays. La Manager de Bantu bwoy suggère que les artistes doivent se mettent ensemble. Soulignant qu’en tant que manager, ils ont déjà franchi un pas en créant une association.

Les autres panelistes ne sont pas loin de la proposition de Stein en disant qu’il faut une unité entre artistes, producteurs, diffuseurs et l’OBDA (Office Burundais du Droit d’Auteur et des droits voisins) qui est chargé de protéger les œuvres des artistes burundais.

Après l’intervention des panelistes, nous avons constaté qu’il y a encore des artistes burundais qui ignorent comment fonctionne l’OBDA, autrement dit, ils ne sont pas au courant des services offerts par cette institution. Cela se vérifie d’autant plus qu’un seul artiste musicien avait participé dans ce panel, Masterland représentant du label Master-Music.

 

 

                                    Tite IRADUKUNDA et Joël BARARUNYERETSE

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