Aux âmes bien nées, les initiatives d’entrepreneuriat n’attendent pas le nombre d’années

Entrepreneuriat

Demander chaque fois de l’argent de poche est tout autant embêtant pour le demandeur que pour le fournisseur. L’entrepreneuriat se présente comme une noble solution. Mais il ne suffit pas de le vouloir seulement, encore faut-il le pouvoir.  C’est un processus qui part de la motivation, en passant par le capital, aussi petit soit-il, puis l’identification des opportunités, et l’étude du marché.  Et, un jour, on y arrive.

A 17 ans, Aristide ouvre son petit business

Monsieur Aristide NDAYIZEYE alias Mudagi, âgé de 21 ans, est un jeune entrepreneur de Kanyosha, qui a ouvert un petit bistrot à l’âge de 17ans. Il avait pour motivation première, la recherche des moyens financiers, aussi maigres soient-ils, propres à lui et pouvant éviter de demander de l’argent à sa mère. Celle-ci était veuve et sa situation financière n’était pas des plus stables, alors qu’elle avait, en plus, six enfants à élever.

 Après avoir réfléchi, Aristide décida d’acheter le premier casier de bière.  Ses amis, qui passaient du temps avec lui sur les ligalas, parfois en buvant de la bière, constituaient des clients potentiels. Quand le premier casier fut terminé, il acheta un autre car le nombre de clients croissait. D’autres voisins s’ajoutant à ses amis.  Au fur et à mesure qu’il gagnait en clientèle, il se heurta au problème de l’espace, matériel (table et chaise). C’est alors que sa mère lui a offert un espace plus vaste à leur domicile et une certaine somme pouvant l’aider dans l’aménagement des lieux en partie et l’amélioration du matériel de travail (chaise, tables, verres,).

Le capital pour commencer un business, c’est le montant disponible

Sur les conseils de sa maman, Aristide fit de petits jobs en vacances. Il fit notamment le taxi-vélo et travailla comme aide-magasinier, à un magasin de quincaillerie. C’est par la somme qu’il a récoltée ainsi, que petit à petit, il renforça son capital. La famille l’avait également appuyé en lui fournissant une main d’œuvre.

Aujourd’hui, Aristide est présenté comme un modèle pour pas mal de jeunes de Kanyosha, qui souhaitent réaliser leurs rêves. Ils ont dorénavant réalisé que « peu à peu, on peut ».

C’est après avoir pris connaissance de ce genre de témoignage que souvent l’on se pose des questions du genre « et moi alors, que puis-je faire pour gagner au moins un peu d’argent ? ». La plupart des jeunes se demandent ce qu’ils peuvent entreprendre, qui puisse leur apporter de l’argent. La bonne nouvelle est qu’ils ont déjà un esprit entrepreneur de par ce désir qui les habite déjà. Ce sont des entrepreneurs « en herbe » à la recherche d’une idée entrepreneuriale, quoique la recherche de celle-ci ne soit point une mince affaire… avouons-le !

Après l’introspection, identifier les opportunités

Le premier exercice, une certaine introspection. « Qu’est-ce que j’aime au juste ? », « Qu’est-ce qui me définirait le mieux ? », « qu’est-ce qui me procure tous les jours un réel plaisir à faire ? », « qu’est-ce que je fais des heures et des heures durant sans me lasser ? », « Qu’est-ce que je fais si bien sans que je l’aie appris quelque part ? ». Toutes ces questions permettent de se renseigner sur sa passion, ses centres d’intérêts, son talent.  Car, la seule façon de faire du bon travail, c’est d’aimer ce que vous faites.

La deuxième étape, dans le langage entrepreneurial, consiste en « l’identification des opportunités ». On observe autour de soi pour voir quels besoins seraient les plus pertinents afin de les concrétiser en acte d’achat. Ça peut bien être un besoin d’un service quelque part (restaurant, cyber, mini-imprimerie). Ou bien ce service existe déjà mais nécessite d’être amélioré.

Une étude de marché est indispensable

Après l’introspection et l’observation, on a souvent beaucoup d’idées entrepreneuriales qui nous intéressent. Il est temps d’en faire le tri en vue de garder les meilleures. On tiendra compte de l’innovation, la concurrence et la clientèle. Un projet entrepreneurial se dit innovant lorsque la solution à la problématique est toute nouvelle, lorsque personne n’avait entrepris dans ce sens. L’analyse de la concurrence quant à elle nécessite beaucoup d’attention par rapport à celui qui pourrait vous copier ainsi diminuer votre part du marché. L’étude de la clientèle est tout autant primordiale. Car une bonne connaissance du public permettra à l’entrepreneur de mieux connaître ceux qui contribuent à la prospérité de son projet entrepreneurial. Il est primordial pour lui de savoir quels sont ses clients, leurs préférences et leurs goûts. Une démarche pareille conduira sans doute à un succès. 

Basile NDUWIMANA

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