Parler de sexualité avec son enfant

Sexualité

 

 

C’est un vrai défi sinon une vraie difficulté pour les parents de trouver le bon moment pour parler de sexualité avec leurs enfants. Mais surtout quels mots utiliser pour dégager la gêne et en discuter aisément ? Malgré toutes ces raisons qui peuvent bloquer ce dialogue, il est fondamental que les parents osent cette discussion des plus vitales pour leurs enfants.

 

L’éducation sexuelle fait partie de l’éducation intégrale de l’enfant

Les enfants eux, n’attendent pas. Dès leur très jeune âge, 3 ans, déjà, des questions indiscrètes et embarrassantes pour le parent commencent à pleuvoir. « Maman, d’où viennent les enfants ? », « Pourquoi je n’ai pas le même sexe que mon frère ? », « Pourquoi je suis une fille et pas un garçon ? ». Autant de questions auxquelles le parent non seulement n’a pas réponse ou tout simplement se sent mal à l’aise pour discuter de cela, avec son enfant encore trop petit.

Il n’y a pas de moment propice ou un âge précis auquel il faut commencer l’éducation sexuelle de son enfant. Car il ne faut surtout pas se dire que cette éducation se fera à part de celle qu’on donne habituellement à ses enfants. L’éducation sexuelle doit être comprise dans le processus éducationnel de l’enfant. Autant le parent fait attention pour remarquer les premiers mots ou progrès de mobilité de son enfant, autant il devra faire attention pour réaliser les apprentissages de son enfant sur sa sexualité.

Quand ton enfant de trois ou quatre ans te pose la question en rapport avec la sexualité, cela devrait être une occasion de chercher à savoir ce qu’il a déjà compris afin de déraciner à temps les mauvaises informations et lui inculquer la bonne conception des choses.

En vérité, l’éducation sexuelle commence avec tous les autres aspects de l’éducation en général de l’enfant. On lui apprend comment on parle, le respect de son corps, quelles sont les parties intimes, quel genre de relation avoir avec l’autre. Cette éducation doit également se conformer sur le sexe de l’enfant. L’éducation sexuelle d’une fille ne sera pas nécessairement la même que celle du garçon.

 

Utiliser les mots vrais pour répondre à son enfant

Ce qui est à éviter est d’esquiver la question de son enfant ou de le gronder. Quand un parent refuse de répondre à sa question, l’enfant croira qu’il n’aurait pas dû demander et développera un malaise par rapport au sujet de sa question. Pire, l’enfant pourra avoir peur de poser des questions car il aura été complexé. Il faut répondre à son enfant pour créer une relation de confiance avec lui et lui inculquer la liberté d’expression. Cela l’aidera à se défendre aussi dans la société.

En répondant, le parent doit éviter d’utiliser des images ou de faux noms. Par exemple, pour parler de sexe du petit garçon, lui dire cela s’appelle un papillon. Les parents croient ainsi préserver l’innocence de leurs enfants en détournant la vérité de la sexualité. Mais c’est une erreur. L’enfant doit apprendre les noms véritables de ses parties du corps et il n’y a pas de honte à cela.

Le parent apprend à son enfant ce qu’est la bouche, le nez, la tête, etc. De même, les parties génitales doit être apprises au même moment. C’est le moment, d’ailleurs, d’apprendre à sa petite fille, l’hygiène de ses parties intimes. Dans quel sens utiliser le papier hygiénique, par exemple. L’enfant doit apprendre très tôt, le fonctionnement de chaque organe de son corps et l’importance à y donner.

L’éducation sexuelle à bas âge facilite la communication au moment de l’adolescence

Un parent qui n’a jamais discuté avec son enfant sur le sujet de la sexualité aura beaucoup de mal, à ouvrir le dialogue avec son enfant devenu adolescent. L’hyperactivité de son adolescent renforcera le malaise du parent. Même l’enfant adolescent aura grande difficulté à se confier à son parent.

Toutefois, le parent doit continuer à accompagner le développement sexuel de son enfant, encore plus, le temps de l’adolescence. Le parent devra s’armer de courage et poser quelques questions de curiosité, comme « Comment ça va à l’école ? », « Je ne te vois jamais avec tes copains, ou tes copines », etc.

A cette question, ton adolescent voudra soit, te répondre : « Je n’ai pas d’amis », ou « Ce n’est pas nécessaire qu’ils viennent ici ».

Quelle que soit la réponse de ton enfant, ce sera l’occasion de creuser pour savoir ce qui se passe dans sa vie. S’il n’a pas d’amis, tu pourras lui demander pourquoi et si la question est posée sans ambiguïté, il pourra te parler de ses blocages. Il faut absolument éviter de juger ou de critiquer les choix de son adolescent avant de savoir les causes de son comportement.

Il faut que le dialogue entre parents-adolescents passe toujours par les notions ou informations que donnent l’adolescent. Cela créera un climat de confiance et facilitera cet échange.

On ne le dira jamais assez, les parents sont les vrais et premiers informateurs comme éducateurs des enfants. Les professeurs d’école et autres personnes viennent après.

Il serait donc dommage que cette source d’information première soit inexistante ou insuffisante.

 

 

 

Gentille Fanny NAHIMANA,

formatrice en SSRAJ et                      accompagnatrice des parents d’ados

 

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