LETTRE AUX PARENTS

Adolescence

Parents, vous avez raison d’avoir peur des réseaux sociaux pour vos adolescents !

Pas facile de s’y retrouver parmi tous les réseaux sociaux. A peine on comprenait comment fonctionnait Facebook que nos enfants changeaient de réseaux pour éviter d’être « fliqué », et hop, ils sont sur Snapchat ».  D’autres sont allés sur Instagram. Les réseaux, ça va trop vite. C’est comme la réputation qu’on peut avoir, et cela n’est qu’une autre histoire qu’on va voir tout à l’heure. Le plus drôle (si on peut trouver ça drôle…) c’est que, je discutais avec une adolescente de 20 ans qui me disait qu’elle s’était sentie vieille car sa petite sœur était sur Tik Tok.  Beaucoup de parents ne savent pas comment s’y prendre pour informer leurs ados car il faut comprendre comment ça fonctionne avant de leur expliquer. Pas facile quand on n’est pas né avec.

Des dangers invisibles mais destructeurs.

Les écrans sont faits pour nous rendre « addict », (accros), grâce aux notifications qui nous alertent en permanence lorsqu’on reçoit un message, ou bien c’est une petite lumière qui clignote et on ne peut plus se passer de son écran qui nous informe en temps réel, qui nous réconforte de temps en temps et qui peut nous blesser également. C’est quoi alors le rôle du parent ? Le parent doit transmettre de bonnes valeurs qui seront les bases solides pour un futur meilleur.

 Vous vous rappelez quand votre enfant était petit, vous l’avez éduqué à préférer une alimentation saine. Si vous étiez allés au Mac Do tous les jours, vos enfants seraient obèses. Si tous les jours, vous lui donnez des boissons sucrées, il risque de déclencher un diabète. Et bien concernant les réseaux sociaux, c’est exactement pareil, il faut éduquer nos ados, voire même interdire les écrans jusqu’à un âge où il sera conscient des dangers.

Ce n’est pas une blague et je vous le dis, vous devez être inquiets pour éviter le pire. Tous les réseaux sont les mêmes, ils ont les mêmes objectifs. De plus en plus de recherches étudient la santé mentale par rapport aux réseaux sociaux. Ils apportent parfois de la dopamine à vos enfants. Quand ils font des « selfies » qui seront publiés sur leur espace, leurs amis vont interagir en mettant pleins de coeurs, de pouces, de likes et de commentaires.  « T’es trop belle bébé, ma puce, mon sang…. »

Grâce aux filtres, les filles paraissent toujours plus belles et veulent ressembler aux filles influenceuses qui ont, elles-mêmes, été retouchées. Ces filtres sont proposés pour modifier chez nos ados l’estime d’eux-mêmes et leur identité (on appelle cela le contrôle de l’attention). C’est important de savoir grâce aux selfies ce que pensent les autres de nous mais ça ne donne pratiquement jamais la réalité.

Beaucoup d’ados deviennent dépressifs par manque de « j’aime »

Ce sont nous, parents, qui pouvons faire changer les choses en éduquant nos enfants aux bonnes pratiques de réseaux sociaux, nos enfants doivent savoir décrocher des écrans. Ils doivent savoir que le plus important est de se retrouver entre amis et remplacer leurs activités numériques par des activités humaines.  On est récompensé sur le court terme avec des cœurs, des j’aime et des pouces en l’air. Les ados veulent savoir comment ils sont perçus par leurs pairs. Et cela crée chez eux une augmentation de l’anxiété et des dépressions. On n’a jamais vu autant d’automutilations. Mais le plus grave, c’est le taux de suicides qui ne cesse d’augmenter. C’est la génération Z (les enfants nés après 1996). Ce sont ceux qui ont connu les réseaux sociaux dès le collège, qui sont scotchés au écrans. Ils sont jeunes et fragiles.

Dans les familles, cela parait invisible. Beaucoup de parents se rassurent : « tant qu’ils sont derrière leur écran, on est tranquille, on sait où il est. Il n’est pas en train de trainer dehors, dans la rue, dans le quartier, dans la cité. » Mais les dangers sur les écrans sont les mêmes voire pires car nos jeunes sont manipulés. Ils découvrent des modèles de beauté impossible à atteindre, les écrans détournent nos ados des devoirs scolaires, ils sont manipulés.

Nos enfants ne savent plus gérer leurs émotions, seuls car ils prennent leur téléphone et leur esprit est happé par toutes les informations qui passent devant leurs yeux, bonnes ou mauvaises. Les algorithmes savent précisément ce qu’ils aiment, ils anticipent tous leurs mouvements, leurs pensées, leurs réactions et leurs humeurs.

Aussi, les réseaux cachent les complots et le harcèlement. Les informations vont très vite, aussi vite que la lumière. Dès qu’il y a une rumeur sur une fille ou un garçon, elle est diffusée, répétée, modifiée, amplifiée et cela devient un calvaire pour la victime qui sera rejetée par tous. (A suivre)

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Philippe Visset
Conseiller et accompagnateur des parents d'adolescents,Spécialiste de l'adolescence difficile.
https://gerermonado.fr/

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