Le tumulte peut faire place à la quiétude si les adultes se montrent compréhensifs

Leadership

Les adultes peuvent comprendre ce que traversent les adolescents, parce qu’ils l’ont eux mêmes vécu, bien entendu, chacun de sa manière. Des tourbillons à la fin de la tempête, l’important n’est pas la force de la tempête mais plutôt la traversée. Ainsi, le dialogue et l’empathie facilitent le processus.

Une période de changements

L’adolescence est un processus biologique et hormonal se manifestant par des facteurs psychologiques individuels ou sociaux. Le processus représente en effet le passage entre l’enfance et l’âge adulte. C’est une période qui suit des étapes de développement physique (importants changements s’observent sur le corps), cognitif (capacité à penser de façon abstraite et à raisonner de manière plus efficace et scientifique) et même psychologique          (consommation de drogues, rapports sexuels précoces,…).

C’est une phase très troublante. Les adolescents se questionnent sur leur identité et ressentent un besoin grandissant d’indépendance. C’est un période de très grande confusion, où le jeune adolescent oscille entre son désir d’autonomie et celui d’être soumis à ses parents. C’est également un stade durant lequel les amitiés prennent une plus grande importance.

Le passage de l’enfance à l’âge n’est pas du tout linéaire. C’est une rupture avec l’enfance sans pour autant atteindre l’âge adulte. C’est un chemin parsemé d’embuches. En effet, la mutation est très rapide et violente que le jeune adolescent en perd les repères de l’enfance ; il n’est ni adulte, ni enfant. C’est la crise d’adolescence. Elle est dit crise car souvent l’adolescent la vit mal et l’exprime à travers différents modes d’expression.

 Ces modes d’expression incluent le déni (pas facile d’admettre que son corps change), la colère : (tout l’énerve) et le mensonge (suite au paradoxe entre son émancipation et le control parental). Ils incluent également l’affirmation (goûts douteux opposés aux aspirations des parents), une hygiène relative, une alimentation instable (on a tout le temps faim ou jamais) et une prise de conscience de sa sexualité et de celle des autres. L’identification (besoin de ressembler à quelqu’un qu’il admire), l’isolement et l’insolence sont également des modes d’expressions caractéristiques de cette période. Adopter une attitude positive permet de faire face à ce tourment.

L’empathie et le dialogue avec l’adolescent limitent les dégâts

Se montrer plus compréhensif favoriserait en même temps l’écoute et l’accompagnement. Car l’adolescent traverse un moment de vulnérabilité et seule une personne digne de confiance (celui qui ne le juge pas au premier abord) aura le privilège d’être son compagnon.

Le grand défi pour les parents est donc celui de la maîtrise de soi, afin de bien vivre l’expérience du dialogue et de la compréhension.

Une fois le dialogue et la confiance établis, il n’y a plus de disputes. Plus besoin d’en vouloir aux parents suite au manque ou à l’insuffisance de l’argent de poche. Il y a lieu de penser à un projet entrepreneurial pour surmonter les défis et gagner de l’argent. Cela initie aussi à la rigueur et à la maitrise de soi.

En matière de socialisation, on récolte ce que l’on sème. Si l’on se montre respectueux on sera en retour respecté mais dans le cas contraire, on risque de se faire réprimander et d’être déconsidéré. Par ailleurs, la notion d’appartenance à une famille n’a de sens que si chacun y met sa contribution. Et celle-ci ne doit pas être que financière. Elle peut être matérialisée par le temps et l’importance que l’on accorde à la chose familiale (gestion du stock alimentaire, supervision des travailleurs de la maison,).  

En ce qui concerne les adolescents, un homme accompli est celui qui apprend tout au long de sa vie. Pour y arriver, la lecture est l’une des voies les mieux indiquées.  Se fixer un objectif de lire au moins 100 pages par mois sera bénéfique pour eux.  Et cette lecture fera plus de plaisir si elle est partagée avec les copains.  Il y a également moyen d’organiser, toujours en groupe avec les copains, des œuvres de charité pour venir en aide aux plus démunies. On est plus humains quand l’on s’entraide mutuellement : (collecte d’habits, nourriture, ou fonds  pour les plus nécessiteux; organisation de visites aux malade afin de les aider avec la lessive,  cuisson,  dialogue réconfortant,…).

Cynthia KANEZA

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