La sexualité est un sujet des plus intéressants. La question qui se pose est de savoir si les gens la comprennent de la même façon.
Surtout quand il faut la comprendre par rapport à sa« dimension sociale ». C’est une « histoire de la vie humaine ». La sexualité de tout un chacun s’exprime selon le milieu, l’époque, l’environnement familial dans lequel il ou elle a grandi.
La sexualité d’une personne reflète son être dans sa globalité
La sexualité n’est pas synonyme de « sexe », mais le sexe fait partie de la sexualité. On a très souvent
tendance à les associer à tort et à travers.
Pour une personne humaine, la réalité est tout autre. Sa sexualité englobe toute sa personne c’est à-dire qu’elle est le miroir de tout ce qui l’habite au niveau mental, affectif et physique. Le psychologique, le physiologique et le corporel variant d’une personne à une autre. Ainsi donc, la sexualité d’un homme est différente de celle d’une femme. Elle englobe le développement des caractères et comportements à tous ces niveaux pour tout un chacun.
Un homme part d’un petit garçon qui se compare à son papa, à un adolescent qui veut s’affirmer car ayant gagné au loto de la barbe et des muscles. Du stade d’un jeune à la barbe et à la voix grave, il passera à celui d’un homme qui prend soin de sa famille et subvient à ses besoins.
La fille de son côté, passera de la fillette qui joue avec les poupées à la jeune adolescente qui découvre ses premières règles, qui a envie de plaire à tout prix, éblouie par l’essor de sa poitrine et de ses nouvelles formes. Elle a absolument envie de se mettre en valeur, de s’affirmer et finalement devient une femme qui fonde sa
famille, met au monde des enfants, les éduque et s’applique à prendre soin de toute sa famille.
Selon que l’on est fille ou garçon,rôles et responsabilités varient conséquemment. Les caractéristiques sexuelles de l’homme correspondent à son cahier de charges dans la vie. De même pour la femme.
On réalisera que l’homme a tendance à prendre sur lui de grosses charges tandis pour la femme,
ce sera plutôt l’ordre et la gestion des choses autour d’elle, en les embellissant.
L’homme est surtout dans le pragmatique cherchant surtout des solutions « intellectuelles » aux problèmes tandis que la femme est d’abord dans l’émotionnel cherchant le pourquoi « sensationnel » de la survenue de ces problèmes. L’homme cherche à« protéger » (expression des muscles du jeune adolescent ?) et la femme donne plus dans « aimer». Le sens émotionnel est plus développé chez la femme que chez l’homme et la recherche de la logique est plus la préférence de l’homme.
L’homme sait de par sa nature physique qu’il est appelé à s’unir à la femme et vice versa. La création sinon l’univers a défini les choses ainsi. On n’apprend pas à un petit garçon à aimer une petite fille. On n’apprend pas à une petite fille à plaire. C’est des instincts naturels que chacun d’eux se découvre sans apprentissage formel, au préalable. Et si apprentissage extérieur, il y a, c’est uniquement pour parfaire. Bien entendu, ces attributions varient d’une société à une autre, nulle n’est besoin de le démontrer.
Une fille de la campagne ne s’exprime pas de la même façon que la fille de ville. De même un garçon élevé par son père uniquement n’aura pas le même comportement que celui élevé uniquement par sa mère.
La sexualité est donc avant tout, une question de « vie humaine »et sociale. Elle peut d’ailleurs expliquer à elle seule toutes les autres dimensions de la réalité de la personne humaine.
La Sexualité, une relation sociale avant tout
Il est primordial de questionner la sexualité d’une personne afin de bien réussir la relation avec elle.Car la sexualité est d’abord «relations humaines ». Si telle et telle autre personne se mettent en couple, s’aiment et s’attirent,c’est surtout de par l’histoire de leur vie. Le genre de relations que développe une personne est fortement influencé par ce qu’elle a vécu ou expérimenté.
Un homme violent dans une relation de couple sera très probablement le résultat d’un petit garçon qui a été
maltraité ou qui a vu son papa violenter sa mère à longueur de journée. Une fille fuyant les relations intimes « arwaye intinyi »,comme on dit, est probablement une fille qui a été violée et qui a peur de ré-expérimenter cela.
Si l’on pouvait partir sur cette no tion de la recherche de la compréhension de l’histoire de la sexualité de l’autre, les relations humaines à tous les niveaux,s’en porteraient mieux. Même un meurtrier, que l’on croit être un être méprisable, est peut-être juste une personne qui a tellement vécu des horreurs, tellement blessée dans ses relations ou a expérimenté des souffrances qu’elle n’a pas finalement, su gérer, que cela a fini par rompre quelque chose en lui, son humanité en le changeant en une sorte d’animal. Ce n’est pas pour excuser les agissements des « mauvaises
personnes », mais l’on saurait comment aider et assister les personnes avec des comportements
dangereux pour eux ou pour la société, si l’on prenait le temps de revisiter l’histoire de leur sexualité.
Le désir sexuel, une dimension de la sexualité
Le désir sexuel constitue une dimension importante de la sexualité. L’instinct et l’envie, résultent de la sexualité d’une personne.Chaque personne développe ses préférences sexuelles ou sa capacité, sinon ses orientations sexuelles suivant son vécu.
Une fille qui a grandi avec une maman prostituée, voyant des hommes se presser sur la porte de leur maison, a beaucoup de risques d’expérimenter le sexe avant une autre fille grandissant avec ses deux parents qui mènent leur vieconjugale dans la discrétion et le respect mutuel.
Ce qu’on apprend sur l’histoire de l’autre devrait nous amener à lui chercher de l’aide au lieu de le juger.La compréhension de la sexualité de l’autre (son vécu), nous amène à être tolérants et finalement vivre des relations plus harmonieus es car l’on se respecte et l’on se soutient mutuellement.
Gentille Fanny NAHIMANA
